Depuis le lundi 6 octobre, les agents de la Direction des Transports Maritimes (DTM), relevant de la DRM, ont entamé un mouvement de grève. Ce mouvement social intervient dans un contexte de tensions internes et de désaccords majeurs avec la hiérarchie et la gestion des missions de la DTM.
Motifs de la grève
- Opposition ferme au transfert de la billetterie de la DTM vers l’opérateur TRANSDEV.
- Contestations des relations tendues avec la hiérarchie, jugées délétères par les agents.
- Revendiquer de meilleures conditions de travail pour l’ensemble du personnel.
- Demande d’un plan de titularisation pour les agents contractuels.
- Exiger le paiement des primes et des heures supplémentaires dues.
Au cours de la matinée du 6 octobre, la situation s’est tendue entre l’encadrement et les grévistes. Selon les témoignages, l’encadrement de la DTM aurait multiplié les provocations et les actes d’intimidation envers les agents en grève, dans le but de discréditer et de casser le mouvement.
Trois grévistes déclarent avoir été agressées par leurs supérieurs hiérarchiques et ont déposé plainte le lundi après-midi au commissariat de Mamoudzou. Face à ces incidents, les syndicats CFTC et FSU Mayotte ont exigé que le département engage des mesures disciplinaires à l’encontre des personnes mises en cause, estimant qu’il est impossible d’assurer un dialogue social serein dans de telles conditions.
Concernant les rotations des barges, la grève a compliqué la gestion du transport maritime, rendant le transport des passagers plus dangereux en raison de l’afflux et du manque de personnel. Les syndicats demandent à la préfecture de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des voyageurs.
Malgré la mobilisation, les grévistes ont assuré la continuité d’un service minimum, en particulier pour les situations d’urgence et le transport des malades.
Les forces de l’ordre sont sollicitées pour filtrer l’entrée des passagers et assurer la sécurité sur les lieux, y compris celle des grévistes, afin d’éviter tout débordement ou incident supplémentaire.
Ce mouvement de grève met en lumière un malaise profond au sein de la DTM, tant sur le plan des conditions de travail que dans les relations avec la hiérarchie. Les revendications portées par les agents et soutenues par les syndicats traduisent la nécessité d’un dialogue social apaisé et constructif, ainsi qu’une prise en compte urgente des conditions de sécurité pour les usagers comme pour les agents.