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Pamandzi : Volte-face politique et tensions à l’approche des municipales

Une chronique d’un administré sur les dessous du pouvoir local à Pamandzi

par La Rédaction
3 vues 3 min de lecture

Pamandzi, commune de Mayotte, vit actuellement une crise politique à l’approche des élections municipales de mars. Un climat tendu s’est installé, alimenté par le revirement inattendu de la 2ème Adjointe au Maire, Madame Sitti Ali M’doihoma, et la formation d’alliances électorales qui sèment le trouble parmi les administrés. Retour sur une situation où enjeux personnels, conflits familiaux et stratégies électorales s’entremêlent au détriment de la sérénité communale.

Le revirement de la 2ème Adjointe : une rupture retentissante

Jusqu’à l’été dernier, Madame Sitti Ali M’doihoma, élue du Mouvement Démocrate Mahorais (MDM), était une fidèle alliée du Maire Madi Souf. Depuis juillet, elle s’est muée en opposante acharnée, multipliant les critiques publiques à l’égard de l’action municipale. Ce brusque changement, décrit comme une “volte-face” par un administré, coïncide avec l’annonce de sa propre candidature aux prochaines élections et l’intensification de sa présence sur les réseaux sociaux, où elle dénonce une prétendue accumulation d’erreurs du Maire.

La perte de délégation : un tournant décisif

Selon l’analyse locale, la rupture entre le Maire et son Adjointe serait moins idéologique qu’administrative. Le Maire aurait retiré à Madame M’doihoma sa délégation de signature après des difficultés à gérer un conflit interne entre deux agents du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), institution dont elle était vice-présidente depuis 2020. Ce retrait de responsabilités a été vécu comme un affront, précipitant son passage à l’opposition. Certains administrés s’interrogent désormais sur la légitimité de sa candidature à la mairie après une telle gestion.

Des stratégies de division et un climat délétère

En campagne, Madame M’doihoma semble désormais s’appuyer sur une partie des agents communaux, quitte à exacerber les tensions et à médiatiser les conflits internes, transformant ainsi des différends locaux en polémiques publiques, voire internationales. Cette stratégie inquiète et divise, en particulier à l’heure où la cohésion municipale est essentielle.

Alliances électorales ambiguës : un “trio” sous le feu des critiques

Autre fait marquant : l’alliance de Madame M’doihoma avec l’ancien Maire, jadis critiqué pour sa gestion, mais désormais présenté comme un allié de taille dans sa liste. Ce revirement soulève l’incompréhension des administrés, qui rappellent que l’équipe MDM avait longuement dénoncé les pratiques de l’ancienne mandature. Un “trio” politique, composé de Madame M’doihoma, de Monsieur Siaka et de Monsieur Hamidou Archadi (président de l’intercommunalité de Petite Terre), s’est également formé, alimentant les rumeurs sur un partage anticipé des postes clés – à la tête de la commune, de l’intercommunalité, et d’une autre institution.

Controverses autour de la gestion et de l’éthique

Le passé de gestion de Monsieur Archadi est également pointé du doigt, notamment pour avoir été à l’origine d’un mouvement social parmi les agents de la Communauté de Communes de Petite Terre (CCPT) et pour des décisions urbanistiques controversées, comme la destruction de maisons pour une route, dont une seule aurait été épargnée pour des raisons personnelles. Ces éléments alimentent les doutes sur l’éthique des prétendants au pouvoir.

Une crise familiale sur fond de blocage communal

La crise actuelle prend aussi des allures de mélodrame familial. Un agent dont le contrat n’a pas été renouvelé – nièce de la 2ème adjointe et petite sœur d’une conseillère municipale – est au centre du blocage de la commune. La “famille municipale”, dont plusieurs membres occupent des positions stratégiques, n’a pas su régler des problèmes internes, exposant ainsi la commune à une paralysie qui ressemble davantage à une affaire de famille qu’à un débat d’intérêt public. Ce climat, à la fois tragique et cocasse, donne à la situation des airs de télénovela.

À l’électorat de juger

À l’aube des municipales, la commune de Pamandzi doit faire face à des choix décisifs. Les électeurs sont appelés à juger la sincérité, la cohérence et la dignité de ceux qui aspirent à diriger la commune. En toile de fond, la question demeure : les responsables politiques agissent-ils pour le bien-être collectif ou pour leurs intérêts personnels et familiaux ? La réponse sera donnée dans les urnes, en mars prochain.

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