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La question de l’air payé dans les compteurs d’eau à Mayotte

Une crise persistante de l’approvisionnement en eau et ses conséquences sur les habitants mahorais

par La Rédaction
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Depuis plus de dix ans, l’île de Mayotte est confrontée à des coupures d’eau régulières qui perturbent profondément le quotidien de ses habitants. Malgré les promesses renouvelées des gouvernements successifs, la situation demeure inchangée, soulevant une inquiétude croissante et une incompréhension parmi la population mahoraise.

Aujourd’hui encore, l’accès à l’eau potable à Mayotte se fait de manière intermittente : l’eau n’est disponible que toutes les 36 heures, au mieux. Cette restriction impose une organisation rigoureuse aux familles et affecte tous les aspects de la vie quotidienne, de l’hygiène à la préparation des repas.

Le phénomène de l’air dans les compteurs : une injustice flagrante

Lors de chaque coupure, les tuyaux se vident progressivement, laissant place à l’air. Lorsque l’eau revient, cet air est poussé dans les conduites et passe par les compteurs d’eau, qui interprètent ce flux comme de la consommation d’eau réelle. En conséquence, les Mahorais se retrouvent à payer non seulement pour l’eau qu’ils consomment, mais aussi pour l’air qui fait tourner leur compteur. Ce phénomène a été signalé à maintes reprises aux autorités, sans qu’aucune action concrète ne soit apportée à ce jour.

Qui paie cet air ?

La question est simple et légitime : qui paie pour cet air qui sort des robinets et fait tourner les compteurs ? Ce sont bel et bien les Mahorais eux-mêmes qui supportent cette charge financière injustifiée. Pour beaucoup, cette situation est vécue comme une double peine : subir les coupures et payer plus cher pour un service défaillant.

Cette mascarade, selon de nombreux habitants, trouve son origine dans la gestion de l’eau à Mayotte par une société multinationale, la SMAE, soutenue par l’État. Cette structure, qui bénéficie d’un quasi-monopole, semble échapper à toute remise en cause, tandis que les autorités politiques locales et nationales demeurent silencieuses face à la colère et aux revendications de la population.

Il est urgent que la transparence soit faite sur les conditions de facturation et que des solutions techniques soient mises en œuvre pour éviter la facturation de l’air. Les Mahorais réclament non seulement un approvisionnement en eau fiable, mais aussi un système de comptage juste qui ne les pénalise pas davantage.

La situation à Mayotte illustre un dysfonctionnement majeur dans la gestion d’un bien vital. Tant que les autorités resteront passives et que les intérêts privés primeront sur l’intérêt collectif, les Mahorais continueront de payer le prix fort, pour l’eau… et pour l’air.

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