Pour cette édition, notre rédaction vous retranscrit les lignes de la page facebook Front Departemental Mahorais. Nous avons très légèrement modifié le texte :
Ce qui vient de se passer à Paris est une trahison pure et simple. Les élus qui ont refusé de voter la motion de censure ont choisi leur camp : celui du pouvoir, pas celui du peuple. Ils ont ainsi laissé passer le budget le plus violent, le plus injuste et le plus destructeur pour l’Outre-mer depuis des années.
Promesses non tenues et réalités budgétaires
On nous avait promis quatre milliards d’euros pour Mayotte. Quatre milliards pour reconstruire, rattraper, réparer des décennies d’abandon. Mais pendant que le gouvernement nous vendait des promesses, il faisait voter un budget qui retire des centaines de millions d’euros à nos territoires. Une main qui promet, et une autre qui détruit. Voilà la vérité crue du moment.
Pour 2025, « la mission “Outre-mer” se voit allouer 2,78 milliards d’euros en autorisations d’engagement et 2,56 milliards en crédits de paiement, soit une baisse respective de 12,5 % et 8,9 % par rapport à 2024. Le programme “Conditions de vie outre-mer” subit à lui seul une coupe de 314 millions d’euros. Pendant que ces coupes tombent comme des couperets, ils osent encore parler de “refondation de Mayotte”. Ce mot n’est qu’un écran de fumée budgétaire, destiné à masquer la colère grandissante du peuple.
Silence, abstention et collaboration de certains élus
Alors que Mayotte s’étouffe, certains élus se taisent, d’autres se cachent, d’autres encore collaborent. Parmi eux, les élus du groupe LIOT (“Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires”). Un groupe qui se prétend libre, mais qui, à chaque grande décision, finit par soutenir le gouvernement qu’il prétend combattre.
Leur chef de groupe l’avait annoncé dans les médias : ils ne voteraient pas la motion de censure. Et ils ne l’ont pas votée. Par leur silence et leur abstention, ils ont laissé passer ce budget d’austérité qui condamne nos territoires. Oui, je le dis : ils ont trahi l’esprit de l’Outre-mer.
Nommer les responsabilités
Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, inscrite au groupe LIOT. Olivier Serva, député de Guadeloupe, groupe LIOT. Max Mathiasin, député de Guadeloupe, groupe LIOT. Stéphane Lenormand, député de Saint-Pierre-et-Miquelon, groupe LIOT et ancien président du groupe. Tous ont fait le choix de ne pas voter la censure, alors même que ce budget écrase nos peuples.
Ces élus avaient le pouvoir d’agir. Ils avaient le devoir de défendre nos territoires. Mais ils ont préféré protéger leurs sièges plutôt que leurs citoyens. Ils ont préféré éviter de retourner devant les urnes, de peur d’affronter le jugement de leurs concitoyens. Ils ont choisi la sécurité politique plutôt que la justice sociale.
Mayotte, première victime d’un budget hypocrite
Mayotte va être la première victime de ce budget hypocrite : moins d’eau, moins d’écoles, moins d’hôpitaux. Ce sera plus de misère, de désespoir, d’injustice. On nous promet des milliards demain, pendant qu’on nous arrache des millions aujourd’hui. Voilà la stratégie cynique : promettre le futur pour enterrer le présent.
Pendant que les élus du LIOT et leurs alliés sauvent le gouvernement, le peuple de Mayotte sombre dans la pauvreté, l’insécurité et l’humiliation. Cette trahison politique ne passera pas inaperçue. Le rendez-vous avec les citoyens approche. Et ce jour-là, nous nous souviendrons des votes, des noms, de ceux qui ont préféré collaborer plutôt que combattre.
Un avertissement solennel
Je le dis avec gravité et foi : à force de trahir Mayotte, vous réveillerez sa résistance. Et ce jour-là, il sera trop tard pour venir jouer les innocents. Les Mahorais se souviendront.